BTS ESFLycée et Développement Durable

« Océans plastifiés »: Une bombe à retardement écologique

 

Mardi 3 mars, Bruno Dumontet, fondateur de l’association « Expédition Med » et chef d’expédition, est intervenu sur le sujet des déchets plastiques en mer.

La conférence a abordé la situation et l’impact global de cette pollution des océans par les déchets plastiques en référence aux récentes publications scientifiques sur le sujet.

Aujourd’hui nous constatons que le plastique a des effets nocifs sur l’environnement, son plus gros désavantage est qu’il n’est pas biodégradable ou alors, il prend énormément de temps pour se dégrader. Le non-respect de l’homme vient aggraver ce phénomène. En effet, à ce jour, on compte plus de 8 000 000 tonnes de déchets plastiques qui se déverse chaque année dans les mers.

Tout d’abord, l’association « Expédition Med » a vu le jour afin de lutter contre l’impact de la pollution du plastique dans les océans. L’association a plusieurs objectifs dont les principaux sont de soutenir la recherche scientifique sur les déchets plastiques en mer par la mise en œuvre d’un laboratoire citoyen des sciences participatives ; également, de développer un réseau solidaire constitué de centres de recherche et d’associations environnementalistes, actifs spécifiquement dans l’étude des déchets plastiques et la lutte pour leur réduction.

Puis l’association soutient également les solutions alternatives au plastique traditionnel issu du pétrole, telles que le plastique biodégradable et compostable, et encourage l’évolution des gestes quotidiens vers une consommation raisonnée. A travers tous ces objectifs, son but principal est de limiter voire stopper le rejet de plastiques dans les mers. Pour se faire, il est important de savoir d’où proviennent les déchets et quels en sont les conséquences.

A l’époque le plastique correspondait à plusieurs usages et était quantité raisonnable. Aujourd’hui, le monde est totalement plastifié, la pollution de plastique est tellement importante qu’elle n’est pas seulement visuelle mais peut aussi impactée la chaîne alimentaire et ce, en partie à cause de l’homme. En effet, le plastique est omniprésent dans le monde de la consommation (vêtements, emballage…).

Face à un tel phénomène, l’espèce humaine est menacée ainsi que les mammifères marins et ce, à l’échelle internationale. En effet, on parle d’océan mondial ce qui veut dire que les déchets peuvent parcourir des milliers de kilomètres passant par des grands courants océaniques et se retrouver dans un autre pays. Cette notion d’océan mondial rend ce phénomène assez grave car une personne quelle qu’elle soit, peu importe où elle se trouve, est responsable de cette pollution marine.

Un cadre juridique est à mettre en place tout en ayant une dimension géographique c’est à dire faire appel à l’Union Européenne que l’on pourrait raisonner afin de mettre en place des cadres législatifs qui pourraient guider les citoyens car comme dit précédemment, les déchets n’ont pas de frontières.

De ce fait, il serait important d’avoir une réflexion globale qui pourrait permettre aux états membres de l’Union européenne afin d’établir une stratégie du plastique et d’appliquer une législation en fonction des habitudes, de la culture etc. De plus, les industriels sont bien évidemment impliqués dans cette guerre contre la pollution plastique, il serait alors important d’assurer le recyclage à leur niveau.

Les chercheurs font également partie des solutions à mettre en place car ils apportent la connaissance de la pollution aux associations, ils servent à alerter, à trouver des nouveaux matériaux.

Certains ont commencé à imaginer la fabrication de vêtements fait à partir de champignons ou encore la fabrication de plastique à partir de bactéries marines.

Pour finir, la population a également son rôle à jouer car les déchets sauvages jetés par l’homme puis transportés par le vent aggrave la pollution de l’écosystème marin. Afin de lutter contre la pollution des océans, il est important de trier les déchets, faire les bons achats donc avoir une capacité à faire des choix.

Pour conclure, nous remarquons aujourd’hui que les plastiques font partie intégrante de notre vie sur terre, à tel point que l’on parle de “plastisphère” et de “6ème continent”. La chaîne alimentaire est perturbée donc l’homme l’est également mais plus particulièrement les mammifères qui sont les premiers maillons de la chaîne alimentaire et ne cessent d’ingérer cette matière ce qui provoque souvent leur mort. L’homme a donc sa responsabilité. Pour se faire il est important dans un premier de sensibiliser et/ ou informer la population des risques encourus si nous continuons comme cela. Il serait également important de mettre l’accent sur la diminution des emballages, de penser à une meilleure conception et d’inciter les fabricants à se pencher sur le sujet.

Maëlla CIMIA (Etudiante en BTS ESF 1)